lundi 8 septembre 2014

LA VEILLEE DE NOEL

La veillée de Noël et les légendes qu'on y raconte...


Quelles douces heures que celles des veillées de décembre et quel charme elles ont laissé dans nos souvenirs d'enfance !
Alors au foyer brillent les joyeuses flambées, pendant que le vent ébranle la maison et que la pluie bat les vitres. Vous voyez d'ici, n'est-ce pas, la salle bien close la lampe sous son abat-jour, le feu de sarments qui pétille avec un bruit sec, illuminant le plafond à solives.
Bébé, heureux et affairé, trottine dans la chambre ; il touche au soufflet, renverse la pelle et regarde avec étonnement et envie son père qui tisonne, tandis que les flammes bleuâtres, longues et minces, lèchent l'écusson de la vieille cheminée aux teintes noires et luisantes.
Assis au coin du feu, le grand-père se chauffe tout pensif, tandis que la marmite fait " glouglou " et que de chaque côté de son lourd couvercle s'échappe un mince filet de vapeur.
La maîtresse du logis a quitté sa belle coiffe et pris le bonnet du soir; debout, la main gauche posée sur la hanche, elle tourne et retourne, de sa main droite, sa grande cuillère de bois dans le ragoût qui " mijote " sur le fourneau.
Dans un coin de la chambre, grand'mère explique à sa petite-fille les enluminures d'un vieil almanach déjà noirci par les années. La vieille horloge, au large balancier de cuivre, frappe lourdement ses coups... Telles sont à peu près les veillées d'hiver dans la plupart des campagnes.
La veillée de Noël revêt un caractère particulier, surtout dans le Midi de la France. Elle comprend :

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